Catégories Pensée

13.03.2025

Les couleurs de Macbeth

Rouge sang, comme la culpabilité que l’eau ne peut effacer, comme le crime tatoué sur des mains tremblantes, comme le destin teinté de fer et de trahison, imprégné dans la mélodie où chaque accord est un cri de désolation.

Noir profond, comme la nuit qui dissimule tout, où les sorcières murmurent des promesses de pouvoir, où l’ombre d’un roi se dissout dans le néant,et où le silence s’écrit dans une ironie cruelle.

Blanc gelé, comme l’apparence de l’innocence, comme une conscience perdue, quand tout semble pur, mais que la lumière révèlele sourire troublant de la tromperie.

Or brisé, comme la couronne usurpée, brillante et lourde sur une tête condamnée, flamme éphémère au cœur de la tempête, d’une rivière de promesses effacées par la fumée.

Vert spectral, comme les forêts qui avancent, comme la prophétie qui s’accomplit, où chaque note semble rireentre les dents serrées d’une tragédie implacable.

 

 

Les couleurs de A Macbeth Song sont des cris et des silences. Elles sont des rires oubliés. Une tragédie hors du temps, un concert de fatalité.