Un acteur seul avec le public, une rencontre intime et sobre, et les mots de Dostoïevski. Depuis quelque temps à La Perla nous voulions faire un spectacle avec Andreu Benito, et quand il nous a montré Orgull (intitulé Manyaga dans la traduction de Miquel Cabal), cette histoire intime et troublante de Dostoïevski nous a pris et nous avons bien compris qu'il fallait la faire au Théâtre. Dans ce processus, Oriol et Andreu ont travaillé côte à côte avec Ramon Vila dans l'adaptation théâtrale basée sur la traduction de Miquel Cabal.
Ce que nous vous présentons est la vie d'un homme qui s'interroge, se souvient et reconnaît la vérité brute de son histoire. Pourquoi le fait-il? Il cherche une réponse que sa femme, la grande absente de cette histoire, n'a pas pu lui donner non plus.
Une référence passée sous silence, interrogée, dépassée ; le miroir qui renvoie le reflet le plus cruel et le plus sincère. Un petit bijou de Dostoïevski s'offre à qui veut l'entendre. Pourquoi ne pas s'être aimés dans le temps ? Pourquoi ne pas l'avoir dit ? Pourquoi ne pas avoir vécu en s'aimant sans orgueil ?
"Maintenant, il parle seul... Maintenant, il semble s'adresser à un auditeur invisible, une sorte de juge... Il explique ce qui "s'est passé". Malgré la cohérence du discours, il se contredit quelques fois, dans la logique et aussi dans les sentiments. Il y a de la grossièreté de pensée et de cœur et, en même temps, un sentiment profond. Petit à petit, il clarifie vraiment ce qui s'est passé et concentre "des idées sur ce qu'il touche". La série de souvenirs qu'il a évoqués, à la fin, le conduit inexorablement à la vérité. La vérité élève son esprit et son cœur… »
Fiodor Dostoïevski, prologue de son histoire
Texte
Fiodor Dostoïevski
Traduction
Miquel Cabal Guarro
Travail sur le texte pour la dramaturgie
Ramon Vila
Version finale
Andreu Benito, Ramon Vila et Oriol Broggi
Une production de La Perla 29
Avec
Andreu Benito
Mise en scène
Oriol Broggi
Costumes
Elisabet Meoz
Espace et lumières
Les équipes techniques de La Perla 29
Idée originale
Andreu Benito
On entend et on voit Andreu passer par les mots et les silences de Dostoïevski et on découvre, à travers sa façon de dire, une façon radicale d'expliquer un personnage. Il semble qu'il ait un œil sur lui-même pendant qu'il est sur scène, et qu'il soit en attente de transmettre des émotions inconscientes comme s'il tissait les royaumes de quelques chevaux qui se déversent.
Tout est dans son ton de voix, dans lui-même et ce qu'il explique. Dans l'air que nous partageons. Dans ce que l'acteur est alors qu'il incarne un personnage. En écoutant ce qu'il dit, nous pensons que « quand l'acteur est sur scène, il nous fait découvrir qui il est (et qui nous sommes) », « à la suite de ce qu'il fait, comme avec un œil, un regard extérieur, nous servant d'une expérience commune entre lui et nous », comme le dit Yoshi Oida, et « avec une patience infinie et une détermination sans faille ». Avec Andreu le temps est suspendu, et l'importance d'un point à part nous émerveille.
Toute la vie est suspendue dans l'air.
Oriol Broggi
Disponibilité
Vols fer-te soci de l’#AsSocPerla? Tota la informació aquí.
C/ Carme, 44 1r 2ª
Tel. 93 217 17 70
C/ Hospital, 56
Tel. 647 29 37 31
(a partir d'1h i 1/2
abans de la funció)